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Un pays haut en couleurs
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20 juillet 2006

le mahabharata

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Le Mahâbhârata (en sanskrit Mahābhārata, écrit महाभारत en devanāgarī; littéralement "Grande humanité" traduit en "Grande Inde") est une épopée sanskrite de la mythologie hindoue, analogue par sa taille (plus de cent vingt mille strophes) et sa portée religieuse à la Bible des chrétiens. Il est souvent considéré comme le plus grand poème jamais composé. Il comporte pas moins de 250 000 vers - quinze fois plus que l' Iliade ! -, généralement partagés en distiques ou çlokas de 32 syllabes chacun, formant deux vers de 16, partagés eux-mêmes en deux hémistiches de 8. C'est ainsi qu'étaient composés les vers épiques de la poésie sanscrite ou classique de l'Inde.

Le Mahâbhârata est un livre sacré de l'Inde, qui relate la « Grande Geste » des Bhârata, grand poème épique datant des derniers siècles avant l'ère chrétienne. C'est une saga mythico-historique, contant des hauts faits guerriers qui se seraient déroulés environ 2 200 ans avant l'ère chrétienne, entre deux familles royales les Pândava et les Kaurava. Le récit nous raconte les épreuves subies par les cinq frères Pândava et leurs cousins les Kaurava pour la conquête du pays des Arya, au nord du Gange, en Inde. C'est l'un des deux grands poèmes épiques de l'Inde, fondateur de l'Hindouisme avec le Ramayana. On peut penser que la date de l'épopée primitive du Mahâbhârata est bien antérieure au Ramayana, comme les faits eux-mêmes qui sont la matière de l'un et de l'autre poème.

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L'origine de ces deux grandes épopées indiennes très anciennes, légendes superbes où s’affrontent les hommes et les dieux, est incertaine. Le Mahâbhârata est censé avoir été rédigé par Ganesh sous la dictée du sage Vyâsa. En fait, il s'agit vraisemblablement de l'œuvre collective de plusieurs poètes, qui s'est élaborée pendant plusieurs siècles et a subi au fil du temps des transformations multiples. Sa forme actuelle date approximativement du Ve siècle. Le Mahâbhârata, dont tout Indien connaît l'histoire, reste très actuel, à tel point que pour les Indiens d’aujourd’hui les héros divins restent des exemples. Ainsi, si l’épouse de Râma, Sitâ, est le modèle de la femme fidèle, dans le Mahâbhârata, les femmes sont les égales des hommes, combattent à leurs côtés et ont leur franc parler.

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Le Mahâbhârata relate en sanskrit une épopée, qualifiée d'authentique, de deux empires dotés d'une technologie époustouflante - de nos jours, on parlerait de deux «superpuissances» -, qui se faisaient la guerre, l'une située en Inde les «Râmas» et l'autre, cherchant à envahir le territoire de la première, les «Asvins».

Il narre l'histoire d'une guerre entre les Pândavâs (Pāndavās), les fils du roi Pându (Pāndu), et les Kauravâs (Kauravās), les fils du Roi Dhritarâshtra (Dhritarāshtra), le frère aîné et aveugle de Pându, tous de la caste des guerriers, les kshatriya, dans la région de Delhi. Le texte a probablement tout d'abord été une compilation d'histoires de dieux et de héros transmises oralement, représentées par des troupes de théâtres, contées par les prêtres et les sannyasins, les pèlerins, avant de trouver une forme écrite dans un sanskrit légèrement archaïque, dite « sanskrit épique ». Il a connu ensuite une adaptation dans les langues de l'Inde et s'est propagé dans l'Asie du Sud-Est avec l'expansion indienne du premier millénaire.

L'événement majeur du texte est l'apparition de Krishna (Krisna), le huitième avatar de Vishnou (Vishnu).

Le Mahâbhârata est composé de dix-huit parva (chapitres ou livres) qui sont les suivants :

1.      Adiparvan

2.      Sabhaparvan

3.      Aranyakaparvan

4.      Virataparvan

5.      Udyogaparvan

6.      Bhismaparvan

7.      Dronaparvan

8.      Karnaparvan

9.      Sargarohanaparvan

10.  Sauptikaparvan

11.  Striparvan

12.  Santiparvan

13.  Anusasanaparvan

14.  Asvamedhikaparvan

15.  Asramavasikaparvan

16.  Mausalaparvan

17.  Mahaprasthanikaparvan

18.  Svargarohanaparvan

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Au tout début du Mahâbhârata, au Livre I, « Le Livre des Commencements », dans la forêt Naimisha, un brâhmane de grande lignée, Shaunaka, réunit traditionnellement une session sacrificielle tous les douze ans. Un conteur se présente, et il va raconter pour la première fois en entier le grand récit du Mahâbhârata, tel qu'il l'a entendu de la bouche même de Vaishampâyana, le disciple de Vyâsa, lors du Sacrifice des Serpents ordonné par le roi Janamejaya. Il commence par raconter l'histoire des ancêtres de son hôte : Cyavana, l'ascète farouche rajeuni par les dieux, Pramadvarâ, l'Eurydice indienne, mordue par un serpent et sauvée de la mort par son époux Ruru.

L'un des épisodes du Mahâbhârata, la Bhagavad-Gîtâ (Le Chant du Seigneur), inclus dans le sixième livre, que l'on pourrait rapprocher de nos traités de chevalerie du Moyen Âge, est à lui seul un traité de la « Voie de l'Action », qui montre que la connaissance doit précéder toute action, et que, sans elle, l'action ne serait que vaine agitation.

Chef-d'œuvre de la pensée hindouiste, il raconte les conseils moraux donnés par Krishna à Arjuna, qui se désespère de devoir participer à une bataille où beaucoup de ses amis et parents risquent de perdre la vie. C'est un texte fondamental pour connaître la vie de l'Inde classique et c'est aussi un exposé des idéaux hindouistes.

Le Mahâbhârata est une source d'inspiration inépuisable pour l'art du spectacle indien, le théâtre et le cinéma en particulier.

Citations du Mahâbhârata

·      « Telle est la somme du devoir : ne fais pas aux autres ce qui, à toi, te causerait de la peine » (Mahâbhârata, V; 15,17)

·                     « Tu pleures sur ceux, sur lesquels il ne faut pas pleurer, et pourtant tu profères des paroles qui semblent sages. Les sages ne pleurent ni sur les morts, ni sur les vivants » (Mahâbhârata VI, Bhagavad-Gîtâ, II; 11)

·                     « Celui qui, abandonnant tous les désirs, vit libre de toute entrave personnelle et de tout égoïsme, celui-là obtient la paix » (Mahâbhârata VI, Bhagavad-Gîtâ, II; 71)

·                     « De l'harmonie naît la Sagesse et du mouvement la cupidité ; la paresse et l'illusion naissent de l'inertie, ainsi que l'ignorance » (Mahâbhârata VI, Bhagavad-Gîtâ, XIV; 17)

·                     « Ceux qui vivent dans l'harmonie, s'élèvent ; les actifs restent dans la région intermédiaire ; les inertes descendent, enveloppés des plus viles qualités » (Mahâbhârata VI, Bhagavad-Gîtâ, XIV; 18)

article Wikipédia

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